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Nouveau scandale à la Société Générale et à Valeo

Economie - 7 avril 2009 - Auteur : Finance etudiant

SOCIETE GENERALE

Suite aux différents scandales qui minent le secteur financier concernant les stock-options et les bonus des grands dirigeants des banques et compagnies d’assurance européennes et américaines, le gouvernement  avait décidé de légiférer sur le sujet.  Il semble qu’il soit revenu à de meilleurs sentiments sur la question en estimant que trop de mesures coercitives sur les rémunérations et les entreprises en France peuvent freiner l’arrivée des investisseurs étrangers et même la compétitivité des entreprises.
C’est avec beaucoup de joie  qu’on a appris lundi 23 mars 2009 que  les hauts dirigeants de la Société Générale ont finalement renoncé complètement  dimanche à leurs stock-options, accédant ainsi aux demandes du gouvernement. Selon l’AFP, les hauts dirigeants de la banque ont prétendu dans une lettre : « Pour couper court aux polémiques actuelles, nous avons décidé de renoncer au bénéfice de l’attribution de ces stock-options et en avons informé le conseil d’administration? »
Par ailleurs, Fréderic Lefebvre,  le porte parole de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire) a déclaré sur une chaine de télévision de la TNT qu’il trouvait scandaleux qu’après l’affaire Kerviel -qui a entrainé une perte de près de 5milliards d’euros- et les pertes dues à la crise financière, les hautes dirigeants de la SOCIETE GENERALE ne renoncent pas à leurs stock-options. Le porte parole de l’UMP envisageait même déjà de la quitter dont il est un fidèle client.

La polémique

Avant de rentrer dans la polémique, il faut d’abord savoir que les stock-options sont une forme de rémunération versée par une entreprise cotée en Bourse. Dans la pratique, il s’agit d’un « call », c’est-dire-dire une option d’achat dont l’actif sous-jacent est l’action de l’entreprise en question. En fait,  ce système permet à des dirigeants et à des employés d’une entreprise d’acheter des actions de leur entreprise à une date et un prix fixé à l’avance ; l’avantage  est d’inciter les employés à agir pour faire monter le cours de leur entreprise.
Concernant la polémique, tout a commencé après l’annonce de l’attribution de stock-options  à plusieurs grands dirigeants dont Daniel BOUTON, qui a été très contestée par le Président de la République N.SARKOZY après l’affaire Kerviel, et  à qui le président recommandait même d’assumer ses responsabilités. Le directeur général, quant à lui, devrait recevoir 150 000 stock-options (Fréderic OUDEA). Heureusement, grâce au gouvernement et aux syndicats, les dirigeants concernés par  cette attribution de stock-options avaient  finalement accepté de ne plus exercer les  droits aux stock- options, ce qui veut dire concrètement  que les 70 000 stock-options de Daniel BOUTON ne seraient pas converties en actions, et cela, si et seulement si l’établissement  continue de bénéficier de l’aide de l’Etat. Autrement dit, dès que les 1,7 milliards d’euros prêtés par l’Etat seraient remboursés et lorsque l’établissement ne bénéficiera plus d’aides de l’Etat,  Daniel BOUTON et ses proches collaborateurs pourront faire exercer leur droit aux stock-options. De toutes les façons, dans l’accord préalable signé avec la banque, les dirigeants ne peuvent pas convertir leurs stock-options avant 2012, ils doivent donc être patients. Toujours est-il que dans le principe, en temps de crise, il serait raisonnable d’abandonner purement et simplement ces stock-options.

Les réactions des politiques
Ceux qui ont pu suivre  Europe 1 dimanche dernier et entendre la sévérité et la franchise des propos de Christine LAGARDE, la ministre de l’Economie et des finances du gouvernement FILLON, ont certainement entendu la ministre dire que : « les dirigeants   de la Société Générale doivent renoncer à l’attribution de ces stock-options et ne doivent pas se  contenter de renoncer à les convertir en actions, comme ils l’avaient fait dans un premier temps. » Elle déclare  en suite : « J’espère vivement que les dirigeants de la banque auront le sens des responsabilités pour aller plus loin. Et il serait grand temps que Société Générale rime un peu plus avec intérêt général ».
De la même manière, N. SARKOZY avait déclaré : “visiblement certains ont du mal à comprendre que  lorsqu’ il y a un plan social et des aides publiques, les bonus, plans, stock-options et rémunérations annexes ne sont pas admissibles”.

L’affaire Valeo

Tout a commencé lorsqu’on a appris que l’ex PDG de valéo, Thierry MORIN, devrait recevoir une indemnité de départ (Bonus)  de 3,2 millions d’euros. En temps de crise, cela a suscité une nouvelle fois une vive polémique. Les réactions sont multiples : le secrétaire d’Etat à l’industrie Luc Chatel, a annoncé que l’Etat,  qui détient 8% du groupe, votera contre l’indemnité de départ de l’ex-PDG de Valéo qui a été débarqué de son poste en fin de semaine dernière. Dans le journal les ECHOS et sur son site internet,  Luc Chatel déclare : Ce type de parachute doré doit être validé par l’assemblée générale des actionnaires. L’Etat est aujourd’hui, à travers la Caisse des Dépôts et le fonds de modernisation des équipementiers, présent au capital de Valeo, à hauteur de 8%, (…) et donc il sera à l’assemblée générale”.
Le secrétaire d’Etat à l’industrie d’ajouter : “L’Etat a accompagné cette société et je trouve choquant que dans le contexte actuel, on mette en place ce type de rémunération” a ajouté le porte-parole du gouvernement, en demandant à M. Morin de “faire face à ses responsabilités”.

Jean Claude Mailly de Lutte Ouvrière avait déclaré que quand des entreprises ont, d’une manière ou d’une autre, bénéficié de l’aide de l’Etat, il est tout à fait logique qu’il n’y ait pas de stock-options cette année. Cela vaut aussi pour les bonus. Eric WOERTH  a déclaré sur France télévision ce mardi vers midi : “Les gens ne  comprennent pas à quel point l’opinion publique est touchée et sensibilisée par cette question des bonus. Et,  moralement, ce patron  (Mr MORIN ) doit renoncer à cette indemnisation parce qu’on n’est plus  dans la même époque, la crise nous a fait changer d’époque.

Pour conclure, nous rappelons par exemple qu’Antoine Zaccharias, l’ex PDG  de Vinci,  a reçu des plus values  de ses stock-options à hauteur de 173 millions d’euros. Puis, le plus contesté,  Noel Forgeard,  a bénéficié de  8 millions d’euros de bonus pendant qu’EADS licenciait de nombreux salariés. C’est la loi TEPA  qui va essayer de venir changer les règles en encadrant les parachutes dorés.  (A suivre)

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