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Un point sur les interventions des états européens vis à vis des banques pour faire face à la crise.
Depuis la fin de l’année 2008, les Etats européens n’ont pas cessé de se porter au secours de leurs banques respectives. Etat de crise oblige, les Etats renflouent les caisses des banques, nationalisent certaines (ce fut le cas en Angleterre), rentrent dans le capital d’autres banques, ou encore les Etats se portent garants des économies des épargnants (dans une certaine mesure)…etc. Aujourd’hui, on peut remarquer que l’action portée par les Etats européens n’est pas terminée.
En effet, le 15 janvier 2009, Londres a annoncé un autre plan de sauvetage, en Irlande, Dublin décide dans le même temps de nationaliser AIB, et en France par exemple les dirigeants de la BNP Paribas, Michel Pébereau et Baudouin Prot renoncent à leurs bonus pour satisfaire les exigences de l’Etat dans le but de bénéficier des nouveaux capitaux apportés par l’Etat.
C’est en Angleterre que la mesure est la plus forte, l’Etat a du dévoiler un plan de relance de grande ampleur pour essayer de stabiliser son système bancaire, qui s’avère bien volatile. On rappelle que selon les Echos du 19 janvier, la capitalisation boursière de la Barclays, s’est évaporé de 45%.
Les Européens ne sont pas les seuls à mettre au chevet de leurs malades de banques.
Parmi les pays qui se portent toujours au secours de leurs banques, on retrouve bien sûr, le premier d’entre eux : les Etats-Unis d’Amérique. Avec un Président fraîchement élu, nouvellement investi, le gouvernement de Washington envisage même la création d’une grande banque publique, qui aura pour but d’agréger les actifs toxiques des institutions financières américaines touchées par la crise, comme par exemples les grandes banques, et Freddie mac, et Fannie mae Selon les Echos. Comme les pertes de CitiGroup et de Bank of America ont montré à quel point la récession pénalise les préteurs, il s’agirait donc d’une hypothèse étudiée pour stimuler le crédit.
La question logique à se poser est donc de savoir ce qu’il faut en conclure ? Les autres banques sont-elles vouées au même sort ? C’est-à-dire BNP Paribas, Société Générale, JP MORGAN Chase …etc.
Une chose est sûre, c’est que dans l’époque actuelle, aucune banque n’est à l’abri. Bank of America est un bel exemple pour en témoigner, car ce fut un exemple de banque modèle, pourtant elle a eu du mal à digérer Merrill Lynch.
La faillite de Citigroup ne doit pas trop nous faire peur, dans la mesure où il ne s’agit pas de la faillite de la banque universelle.
En effet, François Vidal dit dans son éditorial : « Dans le bestiaire bancaire, l’animal crée par le légendaire Sandy Weill au prix de l’abrogation d’une loi vieille de près de soixante-dix ans, est à part. Sans rival par la taille, ce colosse aux pieds d’argile n’a surtout d’un groupe que le nom… » .
Cette phrase explique aisément le problème. D’ailleurs, dans ses explications, l’éditorialiste explique dans les ECHOS du Lundi 19 janvier, que l’emblématique Citigroup abrite en fait une compilation d’acquisitions jamais vraiment intégrées.
Selon les chiffes du journal les ECHOS, le groupe compte encore 33plates-formes informatiques, occupant 25000 salariés, qui n’ont jamais vraiment été maîtrisés non plus. Il est même, dit que le groupe représente plus un symbole des turpitudes de la « finance toute -puissante » qu’une grande entreprise stable et sans reproche. En résumé, croulant sous ses pertes d’environ 18,7 milliards de dollars, rien que l’an dernier, Citigroup devra être découpé en morceau, et personne, et vraiment personne ne doit s’en offusquer.
Pour comprendre le nouveau fonctionnement de Citigroup, on va juste préciser que Citi a décidé de se séparer en deux. En effet, Citigroup devient une société holding qui regroupe deux filiales. (On rappelle qu’une holding est une société de gestion qui a pour but de regrouper des participations dans diverses sociétés, et sa fonction principale, est donc d’assurer la direction. Les holdings s’illustrent très souvent dans les opérations de LBO. ) La première, dénommée CitiCorps sera le nouveau nom de la banque. Et, les actifs dont elle souhaite se détacher, ou se débarrasser, vont être regroupés dans CitiHoldings.
Concernant l’Europe et la France en particulier, les propos du Président de la république sur les bonus, ont eu leurs répercussions.
Les banquiers français de la BNP Paribas décident donc de renoncer bonus ou rémunérations variables pour l’année 2008. Malgré que la BNPP soit bénéficiaire sur l’année, en temps de crise, il est normal de penser que ce fut la moindre des choses de renoncer à ses rémunérations variables.
Selon les ECHOS, il s’agirait de 875 000 et 2,27 millions d’euros respectivement pour le président et le directeur général pour 2007. Le journal précise : « En échange d’un nouveau recours au guichet public leur procurant des capitaux pour faire crédit, les banques devront accepter certaines contreparties : un versement de dividendes modéré, un accroissement ciblé des crédits aux entreprises, et surtout, un renoncement par les dirigeants des banques à leurs rémunérations variables au titre de l’année 2008.
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