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Gestion déleguée : Partie 2

Epargne - 24 mars 2009 - Auteur : ACGest

Confier la gestion de ses avoirs à un professionnel (suite)

Dans mon dernier article, je vous proposais un petit tour des différentes possibilités et supports d’investissement en valeurs mobilières, à savoir globalement l’investissement en titres vifs ou via des fonds et autres OPCVM.

Nous allons détailler aujourd’hui dans quel cadre investir, à savoir choisir entre un compte titre, un PEA ou une assurance vie. La prochaine fois, vous verrons comment choisir son intermédiaire, et les différentes formules de gestion à votre disposition.

Les différents cadres d’investissement

Que vous privilégiez un investissement en titres vifs ou via des fonds d’investissement, vous devez être capable de choisir dans quel cadre vous allez effectuer ces investissements, autrement dit où vous allez placer les produits financiers que vous acheterez ou que l’on achètera pour vous. Cela dépendra de vos priorités, selon que vous cherchez surtout un investissement flexible et réactif, diversifié, que vous privilégiez une fiscalité allégée, ou que vous soyez plus sensibles à des problématiques de transmission ou même encore de réduction de votre assiette ISF.

Je ne parlerai pas ici des cas particuliers comme les plans d’épargne entreprise (PEE), ou les plans d’épargne retraite populaires (PERP), qui sont vraiment à part et laissent en général peu de choix à l’investisseur, pour me concentrer sur les 3 principaux : le compte titre, le PEA et l’assurance vie. Si vous souhaitez toutefois des précisions sur les PEE ou PERP, n’hésitez à me solliciter.

Le compte titre

Le compte titre est la formule la plus simple et la moins contraignante. Tout est possible ou presque, et vous disposez d’une grande liberté et d’une importante flexibilité, quelle que soit la formule de gestion retenue.

Il s’agit d’un compte que vous ouvrez auprès de votre intermédiaire financier (banque, courtier, société de bourse…), et sur lequel pourront être placés directement vos actions, obligations, produits dérivés, ou encore vos fonds, OPCVM et autres instruments de gestion collective. Vous pouvez d’ailleurs détenir plusieurs comptes, en individuel, en compte joint, voire en indivis dans le cadre d’une succession notamment. Dans ce dernier cas, ou lors d’une donation, une séparation de la nue-propriété et de l’usufruit est également possible.

En contrepartie, vous serez soumis à une fiscalité maximale, qui s’applique d’une part sur les dividendes touchés, et d’autre part sur les plus values issues de cessions.

Côté dividendes (accrochez-vous), vous serez soumis quoiqu’il en soit à des prélèvements sociaux de 12,1% (mais vous pourrez bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 50% du montant, plafonné à 115? par personne), puis vous aurez le choix entre une intégration à votre impôt sur le revenu (avec abattement de 40% puis 1525? euros par personne), ou un prélèvement forfaitaire libératoire de 18%.

Côté plus-values, le taux est de 12,1% de prélèvements sociaux auxquels s’ajoutent 18% d’imposition, pour peu que vous ayez vendu pour plus de 25.730? de titres. Attention, certains produits (produits dérivés notamment) sont soumis à taxation dès le premier euro de cession. Les pertes sont quant à elles reportables 10 ans…

Le PEA

Le PEA, ou Plan d’Epargne en Actions, a été créé en 1992 pour les résidents fiscaux français. Son principal avantage par rapport au compte titre est une fiscalité « allégée », à partir du moment où vous conservez votre PEA au moins 5 ans.

Si vous clôturez votre PEA avant 2 ans, la fiscalité est même plus importante encore que sur le compte titre, avec 22,5% au lieu de 18%. De 2 à 5 ans, on retombe sur la fiscalité du compte titre, et ce n’est qu’au delà de 5 ans que cela commence à devenir plus intéressant.

De 5 à 8 ans, tout retrait de fonds du PEA entraînera clôture du compte, mais avec une fiscalité réduite aux prélèvements sociaux de 12,1%.

Après 8 ans, des retraits partiels sont possibles, mais tout nouveau versement est alors interdit. Les plus values sont également uniquement soumises aux prélèvements sociaux de 12,1%.

En contrepartie de ces quelques avantages bien encadrés, on notera nombre d’inconvénients, à commencer par une limitation des titres ou supports financiers éligibles, l’impossibilité de rémunérer les liquidités (via SICAV monétaires ou autre), et un plafond de 132.000 euros de versements (un seul PEA autorisé). Par ailleurs, effet de levier et ventes à découvert sont interdits.

L’assurance vie

Enfin, il y a l’assurance vie, placement préféré des français, peut-être parcequ’ils n’ont pas l’impression d’investir en bourse lorsqu’ils y placent des fonds. Et pourtant, de plus en plus, l’assurance vie se rapproche d’un compte titre ou d’un PEA.

Il reste bien sûr d’importantes spécificités, quelques inconvénients, mais également de plus en plus d’avantages, avec les nouvelles formules notamment. Avant de voir ces avantages et inconvénients, revenons à ce qu’est une assurance vie.

Plus qu’une réelle assurance, c’est avant tout un contrat d’épargne, sur lequel l’assuré va effectuer des versements. En cas de décès, le capital obtenu sera versé aux personnes désignées par la clause bénéficiaire. En cas de vie, c’est l’assuré lui même qui peut récupérer son capital, le tout avec une fiscalité réduite (que je ne détaillerai pas ici compte tenu toutefois de la compléxité et du nombre de cas particuliers).

Les principaux inconvénients viennent du fait que vous êtes obligés de passer par une compagnie habilitée et le plus souvent d’investir via des fonds, ce qui génère des frais souvent non négligeables. Par ailleurs, vous ne vous pouvez pas directement effectuer la gestion, et êtes donc obligé de déléguer. Adieu donc le trading, sauf donc à trouver un fond particulièrement réactif.

Côté avantages, et en dehors des caractéristiques propres à l’assurance vie (fiscalité et transmission), on notera l’éventail des supports et profils d’investissements disponibles : du fond euro à revenus garantis, aux contrats en titres vifs (c’est à dire investis directement en actions ou obligations) en passant pas les contrats multi-supports (investis en fonds et OPCVM), vous avez le choix de tous les profils d’investissement, tout en pouvant arbitrer de l’un à l’autre quand vous le souhaitez.

Et depuis peu, quelques compagnies vous proposent même de sortir de votre assiette ISF pendant les 8 ans de la durée de vie du contrat les sommes investies (comme pour la fiscalité, je ne rentrerai là non plus pas dans le détail du fonctionnement, mais reste à votre disposition pour plus d’éclaircissements).
Voilà donc pour un tour d’horizon des principaux cadres d’investissement. Nous verrons la prochaine fois comment choisir son intermédiaire et quelles sont les différences entre les formules de gestion à votre disposition.

Article proposé par:

ACGest

Michel Delobel, apres 5 ans d'expérience dans le secteur bancaire, a créé en 2006 la société ACGest, pour la formation et accompagnement d'investisseurs

www.acgest.com

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