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Suite du dossier sur les acteurs des marchés de capitaux après le rôle des émetteurs penchons nous sur le rôle des investisseurs.
L’émergence d’un capitalisme financier, venu remplacer le capitalisme d’entrepreneurs de naguère, en favorisant la désintermédiation, a mis sur le devant de la scène les investisseurs, dont le pouvoir se fait sentir sur la gouvernance des entreprises.
Pas n’importe quels investisseurs cependant : le petit porteur, l’investisseur individuel, existe bel et bien mais n’accède massivement aux marchés de capitaux que via l’épargne collective.
En marge de ce schéma de mise en relation de l’épargne des ménages avec le besoin de financement des entreprises, il ne faut pas oublier la contribution des entreprises elles-mêmes au financement de l’économie. Dans ce cadre, on mentionera tout spécialement le rôle des banques dont c’est en principe le métier.
L’actionnariat privé direct est peu développé en France, et ne semble pas devoir exploser dans un futur proche. Quant à l’accès au marché obligataire, en particulier des titres d’Etat, il est difficile et au final guère encouragé. L’actionnariat privé est nettement plus développé dans les pays anglo-saxons.
Cependant, les particuliers sont en fait massivement partie prenante dans l’investissement sur les marchés, mais de façon indirecte, via les assurances-vie et les plans d’épargne d’entreprise. En effet il ne faut pas oublier qu’au niveau du circuit économique global, les principaux agents à capacité d’épargne (et donc susceptibles d’alimenter les besoins de financement) sont les ménages.
Le terme « investisseurs institutionnel » désigne tous les organismes collecteurs d’épargne qui placent l’épargne collectée sur les marchés de capitaux tout en promettant aux épargnants un retour sur leur investissement à plus ou moins long terme.
Historiquement, la gestion institutionnelle s’est développée au sein des compagnies d’assurance et des fonds de pension, qui placent sur les marchés l’épargne collectée auprès des particuliers dans le cadre des contrats d’assurance-vie et des plans de retraite. Dans ce cas, le retour sur investissement est prévu à long terme, via le versement d’une rente ou d’un capital à l’échéance du contrat.
La gestion collective propose quant à elle des produits qui permettent un retour sur investissement à court ou moyen terme. En France on les appelle OPCVM, Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Ces organismes, gérés au sein de filiales spécialisées dans la gestion d’actifs (Asset Management) de banques ou de compagnies d’assurance, remettent au souscripteur, en échange de sa mise initiale, une part de leur capital. Ces titres dont la valeur varie en fonction de la valeur des actifs acquis par le fonds, peuvent à tout moment être revendus au fonds par le souscripteur, ce dernier récupérant ainsi sa mise, bien qu’une durée minimale de détention soit souvent recommandée afin d’optimiser le placement.
Au sein de la gestion collective, les hedge funds constituent une catégorie à part : leurs méthodes de gestion, fortement utilisatrices de produits dérivés complexes, visent une performance absolue décorrélée des performances globales des marchés.
La gestion sous mandat et la gestion privée, s’adressent soit à des organismes publics ou privés détenteurs d’un capital et désireux d’en confier la gestion à un tiers pour la première, soit à des particuliers fortunés pour la 2ème. Le gérant peut investir tout ou partie du capital qui lui est confié dans des produits de la gestion collective.
Les entreprises, bien que principalement demandeuses de capital (ou d’instruments de couverture), interviennent aussi en tant qu’investisseurs. Dès qu’elle a atteint une taille moyenne, une entreprise trouvera un intérêt à prendre des participations dans d’autres entreprises au domaine d’activité voisin ou complémentaire du sien. Ces prises de participation s’inscrivent dans la logique d’ensemble du métier de base de l’entreprise, mais cela peut aller au-delà.
En effet, certaines grandes entreprises, détentrices d’importants excédents de trésorerie, vont développer une activité de placement nettement plus diversifiée et trouvant pour partie sa finalité en elle-même. On en voit qui implantent de véritables salles de marché traitant en direct avec les salles de marché des banques.
La banque de financement et d’investissement, fut-elle spécialisée sur le modèle (en voie de disparition) des grandes banques d’investissement américaines, ou adossée à une banque de dépôt sur le modèle des grandes banques françaises, offre une gamme de services spécialisés et souvent sur-mesure aux entreprises et aux investisseurs institutionnels.
La « salle des marchés » constitue le lieu où l’ensemble des besoins générés par ces activités, cumulés à la gestion (éventuellement spéculative) des fonds propres de la banque, vont être concentrés et adossés au marché. Mais la salle des marchés n’aurait pas lieu d’être s’il n’y avait, dans les coulisses pourrait-on dire, une offre de services orientée vers l’économie dite « réelle ».
Cette offre de services, tous fortement imbriqués les uns dans les autres, englobe :
Suite de notre dossier à venir : Le rôle des intermédiaires.
Article précédent : Le rôle des emetteurs
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